Le nationalisme est un mouvement politique de personnes qui réalisent qu’elles forment une communauté, une unité nationale grâce à des liens (langue, culture, religion). C’est en raison de ces liens que les individus souhaitent former un État souverain concernant cette communauté nationale. S’agissant de l’Europe, le principe d’État Nation est devenu le modèle de base des États modernes et contemporains. Ce principe politique voit le jour lors de la Restauration anglaise dès 1689 et se renforce et s’impose avec les révolutions américaines et françaises de 1776 et de 1789. L’Europe du XIXème siècle s’affirme dans ce mouvement de nationalisme. D’ailleurs, le nationalisme culturel ayant pour objectif l’étude des langues vernaculaires et la mise en avant d’une production artistique, picturale, musicale et littéraire annonçait bien souvent les revendications politiques.
Le mouvement national allemand a deux sources principales et distinctes. La première, c’est la Révolution française qui véhiculait l’idée du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Cette idée, venant de la Révolution sera surtout propagée par l’Empire napoléonien par le biais de la force des armes et par l’occupation des territoires vaincus, conquis et annexés. Or, rapidement le sentiment national s’est érigé en réaction à l’Empire napoléonien. Alors, le patriotisme allemand avait pour moteur une certaine hostilité à l’égard de la France et à l’égard de certains principes révolutionnaire datant de 1789.
Carte de l’Empire sous Napoléon Ier en 1811
L’autre origine du sentiment national se trouve dans la redécouverte du passé. Ce mouvement du romantisme naissant se caractérise par la volonté de rechercher les racines profondes spirituelles, intellectuelles d’un peuple. A ce stade il s’agissait bien de remettre en avant les auteurs nationaux et de laisser de coter les auteurs latins. On observe donc, avec le Romantisme, un retour à une culture plus « populaire ».
Cette prise de conscience repose sur plusieurs éléments dont :
– La langue, avec l’accroissement de la philologie et la volonté de standardisation des langues vernaculaires.
– La tradition populaire avec les légendes, les chants et contes.
– L’Histoire, on souhaite revenir aux origines avec des héros ressortis du passé. Les bases historiques posées deviennent des armes intellectuelles permettant de justifier l’unité nationale. Avec cet aspect se pose rapidement des question de territorialité, qui pour certaines perdureront jusqu’au XXème siècles (Pologne).
Carte de l’Europe après le traité de Vienne de 1815
Tous ces principes et ses éléments se retrouvent dans la construction de l’identité allemande.
Liens :
- http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/nationalisme_et_sentiment_national_en_allemagne.asp
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1951_num_29_1_2087_t1_0237_0000_3
- http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/nationalisme/72720
Romantisme Allemand 