Caspar David Friedrich, un peintre solitaire.

Né à Greifswald en 1774 et mort à Dresde en 1840, cet artiste allemand est le créateur du « paysage tragique ». Il s’agit d’ailleurs d’une forme qui n’appartient qu’à lui, particulièrement caractéristique de son art. Friedrich est considéré par beaucoup d’historiens comme « le maître du romantisme allemand« .

Il reçu une éducation religieuse très stricte. De plus, il semble que la mort de sa mère en 1781 et de son frère en 1787 ait encouragé sa prédisposition à la mélancolie. Il convient de noter à ce stade que son frère est mort en sauvant l’artiste de la noyade. Entre 1794 et 1798, le jeune Friedrich étudie à Copenhague. Une fois de retour en Allemagne, il s’établit à Dresde où il s’imprègne d’une philosophie et d’une littérature profondément romantique. L’artiste ne se met à la peinture à l’huile qu’en 1807, et son œuvre connait une postérité immédiate. Par ailleurs, la première version du Crucifix dans la montagne a suscité une violente polémique. Il a été reproché au peintre de « hisser un paysage sur l’autel » et d’ainsi remettre en cause la tradition picturale de l’époque. Il est vrai que l’artiste acquiert rapidement un style anti-conformisme, refusant le classicisme étouffant de l’époque. Les théories artistiques et les canons classiques de Goethe n’intéresse en rien le peintre allemand. Il s’oppose complètement aux règles académiques,, favorisant des lieux étranges, angoissants, tels que les mers de glace, les sommets vertigineux ou encore les cimetières.

Friedrich, dans ses panoramas glacés met en avant des allégories mystiques, répondant au désir humain d’un réconfort spirituel. Une de ses particularité est de représenter ses personnages de dos. Cette démarche a pour objectif d’incarner le spectateur. Ce dernier, pouvant alors s’identifier au personnage représenté et stimuler son imagination. Les personnages semblent comme absorbés dans la contemplation de la nature.

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